- psylle
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• 1743; lat. Psylli, gr. Psulloi, peuple de la Cyrénaïque♦ Didact. Charmeur de serpents en Inde, en Orient. psylle 2. psylle [ psil ] n. m. ou f.• 1762 fém.; gr. psulla « puce »♦ Insecte hémiptère (psyllidés), très petite cigale dotée de pattes propres au saut. Les psylles sont particulièrement nuisibles aux arbres fruitiers.psyllen. f. ENTOM Insecte homoptère voisin du puceron, vivant comme lui sur des plantes dont il suce la sève.I.⇒PSYLLE1, subst. masc.[Dans les pays orientaux] Charmeur de serpents. Il y a aussi [sur la place de l'Esbekieh] des chanteurs, des lutteurs et des psylles qui ont de gros serpents roulés autour du cou (NERVAL, Voy. Orient, t. 1, 1851, p. 146). Si vous pouviez m'envoyer quelque chose de spécial comme couleur sur les mœurs des psylles, vous seriez bien aimable. J'aurais besoin de savoir comment ces bonshommes-là s'y prennent pour prendre et éduquer les serpents, et surtout quels remèdes ils leur donnent, lorsque ceux-ci sont malades (FLAUB., Corresp., 1858, p. 245).Prononc. et Orth. :[psil]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1743 (cité ds Bibl. Britannique, t. 19, p. 187 : Un de ces gens nommé Psylles, qui avoient la faculté naturelle de tuer les Serpents par la vûë seule); 1808 (BOISTE : Psylle. Celui qui manie les serpents). Empr. au lat. Psylli, -orum « Psylles (peuple de Libye qui charmait les serpents et était immunisé contre leur venin) », du gr.
« id. ».
II.⇒PSYLLE2, subst. masc. ou fém.A.— ENTOMOL. Genre d'insectes suceurs hémiptères, répandus en Europe occidentale, parfois appelés faux pucerons à cause de leurs pattes propres au saut, et dont les espèces les plus connues sont les psylles du poirier et le ou la psylle du buis. Insectes emiptères [sic]. Bec aigu, articulé, recourbé sous la poitrine, servant de gaîne à un suçoir de trois soies. Deux ailes cachées sous des élytres membraneux; larve hexapode; la nymphe marche et mange. (...) Cochenille, Psylle, Puceron (...), Cigale (...), Punaise (LAMARCK, Philos. zool., t. 1, 1809, p. 301). Psylle du poirier (psylla pyrisaga) — Cette espèce, voisine des pucerons, mais plus grosse, est longue de 0,003 m, de couleur rougeâtre foncé (DU BREUIL, Cult. arbres, 1876, p. 248). Le psylle de la carotte pond sur les feuilles en mai; les larves piquent les nervures et provoquent la crispation du feuillage (Lar. agric. 1981).B.— Vx, littér. Monstre malfaisant. Les Allemands ont fait des ballades (...); ils aiment les spectres, les gnômes, les goules, les psylles, les vampires (MUSSET, Lettres Dupuis Cotonet, 1836, p. 666).Prononc. :[psil]. Étymol. et Hist. 1. 1762 (E. L. GEOFFROY, Hist. abr. des insectes qui se trouvent aux environs de Paris, t. 1, p. 482 : La psylle a été ainsi appellée, à cause de la propriété de sauter qu'ont la plûpart des espèces qui composent ce genre); 2. 1836 (MUSSET, loc. cit.). Empr. au gr.« puce » (apparenté au lat. pulex, cf. puce), également « araignée venimeuse qui saute » et « insecte parasite de diverses plantes ».
STAT. — Psylle1 et 2. Fréq. abs. littér. :13.1. psylle [psil] n. m.ÉTYM. 1765; lat. Psylli, grec Psulloi, nom d'un peuple de la Cyrénaïque.❖♦ Didact. Jongleur, charmeur de serpents, en Inde, en Orient.1 Il y a en Égypte une classe d'hommes qui possèdent, à ce qu'on suppose, comme les anciens psylles de Cyrénaïque, cet art mystérieux auquel il est fait allusion dans la Bible, et qui rend invulnérable à la morsure des serpents.Nerval, Voyage en Orient, Appendice, I, V.2 Nous avons été, moyennant batchis (pourboire) toujours (…) initiés psylles. On nous a mis des serpents autour du cou, autour des mains. On a récité sur nos têtes des incantations, on nous a soufflé dans la bouche (…)Flaubert, Lettre à Louis Bouilhet, 1850, in Correspondance, t. I, Pl., p. 573.————————2. psylle [psil] n. m. ou f.❖♦ Insecte hémiptère, très petite cigale dotée de pattes propres au saut. || Psylle du buis. || « Les psylles dont diverses espèces attaquent poiriers, pommiers, figuiers, oliviers… » (Sciences et Avenir, no 379, sept. 1978).➪ tableau Classification des insectes.
Encyclopédie Universelle. 2012.